Fours à chaux

On retrouve fréquemment ce type de petit patrimoine dans le pays des pierres dorées où le calcaire est omniprésent. L’origine de l’utilisation de la chaux, essentiellement pour la maçonnerie, se perd dans la nuit des temps. Les romains en ont été de gros utilisateurs. Aujourd’hui, avec l’ère du ciment, on redécouvre les qualités de ce produit, particulièrement lors de la restauration de nos anciens bâtis en pierres dorées.

Le processus de fabrication est assez simple, il suffit de porter au moins à 900 degrés la pierre calcaire pour qu’elle se réduise en une poudre avec des qualités étonnantes : la chaux vive. Un rajout d’eau est nécessaire pour obtenir une chaux éteinte et utilisable.
On remplissait le four de forme conique, par le haut,  d’un millefeuille de pierre calcaire et de bois et on allumait le feu à la base. Durant environ 3 jours, on avait une combustion lente, grosse émanatrice de fumée épaisse et toxique, nombre de riverains s’en sont plaint. On récupérait la chaux à la base du four.

A Châtillon, on retrouve un ancien four, du XIX ème siècle, bien visible au bord de la route, avant l’entrée sud du village. Chaque année, les bénévoles de la Licorne prennent un peu de leur temps pour le tenir protégé de la végétation ou recaler certaines pierres un peu trop branlantes.
Four a chaux des allouets 1

Au hameau de la Roche, côté Chessy, on a un autre four daté de 1851, moins visible, car intégré dans des constructions agricoles. Son activité a cessé en 1882 et sa cheminée qu'on aperçoit sur la photo a été démolie en 1935.
Four a chaux la roche